Goutte à goutte mon regard s'est troublé
Vague à larme mon visage s'est glacé.
Prisonnier d'un sentiment déplacé
Vers l'amertume d'un amour ensablé.

D'un plissement de paupière
Du glissement de tes doigts
Je veux chasser cet émoi
Plus lourd qu'une maudite pierre.

La pluie m'a oublié et la nuit brille.
Perché sur mon croissant de lune
Je souffle mes peines une à une
Pour saisir une étoile qui scintille.

Secrètement dans ma poche je l'ai caché
Et là, dans le creux de ma main
Je la réchaufferai jusqu'à demain
Ou jusqu'à l'aube où tu viendras la chercher.