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Quelque
soit le jour, quelque soit l'endroit,
Je traversais les saisons sans me souvenir de
leur goût.
Emporté dans l'indicible éloignement
Je n'ai pas su ou pas voulu voir la distance
Je n'ai pas vu nos yeux se ternir,
Je n'ai pas entendu nos murmures s'étouffer
Les rires sont devenus des sourires
Dont la condescendance a glissé dans l'amertune.
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Oublié
de soi, oublié de l'autre
La résignation sournoise s'est faîte
habitude
Comme un ciel de plomb assoupit sur nos éclats
Comme si le destin n'était qu'un cul de
sac
Comme s'il fallait bien si résoudre
De désirs en passions faudrait-il mourir
plusieurs fois
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J'ai
cherché en moi, j'ai cru trouvé
en toi
Les ruines d'un espoir enseveli, d'un rêve
inassouvi
Par quoi, par qui ?
A quoi bon répondre, à quoi bon
juger
Profitons de ce qu'il nous reste d'admiration
Pour ne pas s'abîmer dans la haine
Echangeons nos joies qui en valent la peine
Et regardons devant où scintille notre
envie
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©MagicVince
1999
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